Mobilisation Catégorie 3 Agri à Nantes : 22 mai

Nous étions 18 ligériens, venus des 4 coins de la région, à la DRRAF mercredi 22 mai pour la mobilisation nationale en faveur des catégories 3.

Nous avons été reçus par le chef de service du SRFD, Mr Nénon, accompagné de Mme Chauvat.

Juste un rappel, 1500 agents soit un tiers des enseignants de l’enseignement agricole privé sont classés en catégorie 3 sur une échelle de rémunération d’adjoint d’enseignement.

En Pays de la Loire, ils sont 168 sur les 641 enseignants de droit public que nous sommes, soit un peu plus de 26 %. Lors du tour de table pour les présentations, nous avons pu constater que dans certains lycées, comme le lycée Nazareth à Ruillé sur loir, 50 % des agents sont en catégorie 3, pour diverses raisons : pas de concours dans leur discipline, ou le dernier concours date de 2012, …. Il y a même des lycées où on compte plus de 60 % de catégories 3.

Les agents, de catégorie 3, présents, en ont profité pour nous faire part de leurs témoignages :

Enseignante aux Etablières depuis 5 ans après avoir été formatrice 5 ans en MFR, elle n’a pas de réelle perspective d’une meilleure reconnaissance. Elle a pourtant été inspectée pour son contrat définitif, donc qualifiée pour enseigner. Investie depuis 5 ans comme coordinatrice d’une filière BTS qui se met en place, elle dynamise une équipe et est pleinement investie dans ses missions. Elle est bien entendue sollicitée pour les jurys d’examen, y compris dans une filière BTS où elle n’intervient pas ! … et tout ça en étant sous rémunérée avec son diplôme de niveau 2 ! Le traitement qui lui est réservé est indécent.

 

Thierry BOMBEN, enseignant en techniques commerciales au lycée Nazareth de Ruillé sur Loir dans la Sarthe. Cela fait 18 ans que je suis en catégorie 3 avec aucune perspective de changement puisque je n’ai pas de concours dans ma discipline. Je gagne moins que mes collègues de catégories 2 et 4 et pourtant j’exerce les mêmes missions, je suis convoqué systématiquement pour surveiller ou corriger les examens.

Il est inutile de rappeler que :

  • leurs perspectives d’évolution de carrière sont inexistantes(pas de mutation possible au MEN, pas de passage à la Hors Classe et encore moins à la Classe Exceptionnelle, trop peu de concours)
  • Leur salaire est ridiculement bas alors que ces collègues effectuent le même travail que ceux classés en catégorie 2 ou 4.

Une analyse, de cette catégorie, a été faite par le SRDF Pays de la Loire et il est apparu que la situation géographique du lycée ainsi que la discipline principale étaient les premiers facteurs qui ressortaient pour les agents classés en catégorie 3.

 

Eric Van Daele a précisé que le vécu de certains lycées, en matière de management, était peut être aussi une des raisons.

D’autres sujets tels que l’augmentation des seuils de dédoublement, la précarité des AVS, l’apprentissage avec la mixité des publics (formation initiale + apprentis) ont été abordés.

 

La Fep-CFDT, a fait part de ses demandes à Mr Nénon qui les fera remonter à la DGER ainsi qu’au SRH. Elle exige que le ministre de l’agriculture prenne des mesures pour que :

  • Cette catégorie soit résorbée. Pour cela, il faut un plan exceptionnel de reclassement
  • Cette catégorie ne soit plus alimentée en mettant en place un plus grand nombre de concours, des listes d’aptitude pour les disciplines à petits effectifs comme cela a été fait pour les profs d’EPS.

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