Rectorat de Nantes: petit compte rendu des points évoqués par FEP CFDT

1-La revalorisation immédiate des salaires et gestion des promotions des enseignants

La profession d’enseignant attire de moins en moins pour 2 raisons :

* Les salaires bas :  ex en début de carrière : passés de 2 x le SMIC (1980) à 1,3 x SMIC aujourd’hui

* un métier peu considéré notamment en conséquence de cette faible rémunération qui tend à prouver aux usagers des établissements scolaires qu’un enseignant ne vaut pas grand-chose.

Notre constat :

– Les enseignants font partie des personnels de catégorie A les moins bien rémunérés en France

– L’application du PPCR n’a pas entrainé le rattrapage de pouvoir d’achat qui avait été promis

– L’augmentation du temps de travail notamment par l’augmentation de HSA à un taux de rémunération horaire faible ne peut constituer une solution puisqu’elle ne fait que dégrader les conditions de travail et marquer le manque de considération pour le travail fait sur ces heures.

L’intersyndicale considère donc qu’il est urgent de revaloriser les grilles de rémunération et le point d’indice de la fonction publique.

Réponse rectorat : L’information est remontée au ministère pour voir si cela pourrait évoluer.

2-Le PPCR a mis en place des promotions qui lèsent les enseignants du privé sous contrat :

Promotions classe exceptionnelle :

Les critères ne permettent pas aux enseignants de l’enseignement privé sous contrat de bénéficier des promotions qu’on leur exhibe.

Les 2 viviers ne sont pas fongibles. De ce fait, 64 promotions n’ont pas été attribuées lors de la CCMA du 7 février 2019 !

Il faut que les promotions non attribuées dans le vivier 1 soient reportées dans le vivier 2 accessibles aux enseignants du privé sous contrat.

Promotions Hors classe :

nous  avons dénoncé en CCMA que l’état fait des économies sur le dos des enseignants en attribuant des promotions aux chefs d’établissements qui n’ont qu’une heure contrat (qu’ils ne font pas forcement) ou aux enseignants partis à la retraite au 30 septembre comme s’ils étaient à temps plein et présents pendant toute l’année scolaire.

= 12 fois 17h d’économie pour les uns et 11 mois d’économie pour les autres. !!!!!!!!!

Il faut trouver une solution acceptable permettant de traiter, à part, comme dans le public, la situation des chefs d’établissement (ayant un contrat inférieur à 9h).

sans oublier l’argumentaire sur la 2éme heure sup

Réponse rectorat : Les chefs d’établissement ont une carrière d’enseignant et doivent être traités comme tel.

Réponse CFDT : Les chefs d’établissement occupent une fonction qui relève du droit privé et ont des rémunérations, primes et promotions en conséquence. Lorsque la hors classe était quérable, les chefs d’établissement ne la demandaient pas parce qu’ils n’avaient pas le culot de demander une promotion pour une fonction qu’ils n’occupent pas. Il faudra donc régler ce problème soit par la dénonciation de ceux qui ne font pas cours et les exclure de ces promotions, soit en leur maintenant leur petit privilège d’une heure payée mais sans que cela ne prenne de promotion aux enseignants.

Réponse rectorat : on en discutera en CCMA

3-La résorption de la précarité́ de l’emploi : nouveau plan de titularisation des emplois précaires… ;

La situation des précaires de l’Éducation nationale est très préoccupante : c’est une double précarité, salariale et/ou statutaire.

Salariale car leur niveau de rémunération est très bas :

Le Smic annuel brut est de 18 254, 60€, celui d’un MA2 1er échelon indice 321 : 321 × 56,2323=18 050, 56€

Remarque de l’intersyndicale : il est inadmissible que des personnes soient rémunérées en dessous du SMIC.

Rectorat : il y a une indemnité différentielle pour qu’elles ne soient pas en dessous du SMIC.

Remarque de l’intersyndicale : il est inadmissible qu’avec le niveau de compétences qu’on leur demande, elles soient à ce niveau de rémunération, avec en plus, des salaires versés en retard à l’heure de l’informatique avec systématiquement l’argument de ne pas avoir le bon logiciel pour être à jour.

Remarque CFDT : nous savons où se situe le seuil de pauvreté par rapport au SMIC, si bien que lorsqu’on paye en retard des personnes au SMIC, pendant la période de paiements différés, on les met en dessous du seuil de pauvreté et donc on les met en danger.

 

Statutaire car :

Le CDI mis en place en 2012 est un leurre qui oblige parfois des enseignant.es à accepter des contrats avec peu d’heures, loin de leur domicile, à l’année. Ce sont des enseignant.es corvéables à merci, jamais titularisé.es (pas d’accès aux listes d’aptitude des certifié.es).

Dans le 2nd degré, le salaire étant indécent au regard du niveau de recrutement, ce sont souvent des enseignants des disciplines voisines de celle enseignée, des « bons à tout faire » qui :

  • soit s’investissent et cumulent les HSA, mais s’épuisent et ne restent pas
  • soit, pour les garder en place, et leur permettre une situation d’enseignement décente, on demande à l’équipe en place de fournir le travail (préparation des cours et sujets d’examens à la demande du suppléant ou par incitation des directions) ce qui met en situation d’épuisement les équipes.

Dans certains établissements, il y a parfois un seul titulaire et plusieurs D.A. dans la discipline (ex : st Gildas du bois en espagnol), d’autres établissements ont des disciplines dans lesquelles il n’y a que des DA, voir même impossibilité de recruter malgré la proposition d’un logement de fonction, ce qui crée des établissements avec des fonctionnements à deux vitesses et une absence d’équité d’accès au savoir pour les élèves.

Rectorat : on fait au mieux pour mettre les personnes le plus près de chez elles mais dans des disciplines telles que la philo, ce n’est pas toujours faisable, la priorité étant de placer la personne pour qu’elle ne perde pas son CDI.

Pour le 1er degré, il a fallu attendre septembre 2015 pour que les maîtres délégués accèdent à la grille des MA2 qui permet une évolution de salaire. Elle prévoit un passage à l’échelon 2 après 3 ans ou 2 ans et demi. Les premiers changements d’échelon auraient dû avoir lieu à compter de mars 18 : à ce jour rien n’est fait ! Ces changements d’échelon pourraient même ne pas être étudiés en juin. Quand on rémunère ces salariés en dessous du SMIC, il est intolérable d’envisager les changements d’échelon avec plus d’un an de retard.

Rectorat : La gestion du 1er degré est gérée par les services départementaux.

Remarque CFDT : Les services départementaux dépendent du rectorat.

Le passage des MA2 sur la grille des MA1 a été obtenu pour les maîtres délégués du 2nd degré. Pourquoi n’est-ce pas appliqué pour les maîtres délégués du 1er degré ?

Rectorat : Nous attendons des décisions du ministère.

Remarque CFDT : Le texte donne la possibilité à chaque recteur de passer les maitres délégués sur la grille des MA1. Certains l’ont déjà appliqué.

L’accès à la titularisation est devenu très difficile : l’arrêt du concours réservé ne permet pas aux maîtres délégués de faire valoir leur expérience. Plus ils deviennent performant sur le terrain, plus ils s’éloignent des modalités scolaires du concours CRPE.

Ces conditions de rémunération, ajoutées à la difficulté du métier expliquent le manque d’attractivité et la difficulté de recrutement qui en découlent. Pourtant, il est possible de recruter au niveau licence en l’absence de candidates titulaires du master : pourquoi n’est-ce pas appliqué ?

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