Remplacement 1er degré : l’écœurement.

Du discours à la réalité

 

Alors que le ministre de l’Education dit haut et fort qu’il privilégie le 1er degré, le recteur annonce, sans concertation ni délai d’application, le passage de 3 jours de carence à 5 jours ouvrés (lundi, mardi, jeudi, vendredi pour  les écoles à 4 jours).

Concrètement, un· enseignant·e absent·e pour raisons de santé ne sera remplacé·e qu’à compter du 6° jour (soit plus d’une semaine).

Les équipes doivent EN URGENCE mettre en place dans les écoles des solutions :

  • Les autres enseignants prennent en charge les élèves, leurs classes seront surchargées.

  • Un(e) bénévole à trouver pour prendre la classe sur plus d’une semaine

  • Les familles seront sollicitées pour garder leurs enfants.

  • Une personne de l’école devra assumer le groupe- classe, elle aura donc moins de temps pour tout ce qui concerne son travail habituel concernant l’organisation de l’école : CE déchargé-e, ASEM , RA …

Toute cette charge de travail supplémentaire a des conséquences dramatiques pour les équipes :

  • Préparations – corrections en supplément

  • Le sentiment de proposer plutôt de l’occupationnel qu’un vrai travail d’apprentissage

  • Une fatigue grandissante qui ne pourra pas être prise en compte

  • Tous ces efforts sans aucune reconnaissance !

Si le nombre d’absences des enseignant·es est en augmentation, il faudrait avant tout s’interroger sur les raisons de ces arrêts. Par sa décision, le Recteur nie la difficulté et la charge de travail croissantes de nos professions. Faire durer des situations difficiles, c’est augmenter les risques de burn-out ( qui sont déjà nombreux) et de tensions dans les équipes.

Les enseignant·es des écoles privées sous contrat ont une mission de service public d’éducation. L’état, en raisonnant uniquement selon les équilibres budgétaires, ne nous donne pas les moyens assumer cette mission : nous disons NON !

Au mois de novembre, les arrêts sont déjà trop nombreux, plus de budget ? : comment est-ce possible ? est-il possible d’avoir les chiffres des arrêts, les raisons ?

Si c’est avéré, on tape sur ceux qui résistent ? mais combien de temps vont-ils résister avec des groupes plus nombreux ?

 

La FEP-CFDT, après ses interventions en CCM, demande à être reçue par le Recteur.

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